(Sydney) L’ancien premier ministre australien Malcolm Turnbull a déclaré que l’entrevue télévisée du prince Harry et de son épouse Meghan, qui a secoué le Royaume-Uni, a renforcé son argument en faveur de la rupture des liens constitutionnels entre l’Australie et la monarchie britannique.

M. Turnbull a rencontré le couple en avril 2018, quatre mois avant d’être remplacé par l’actuel premier ministre Scott Morrison dans une lutte pour le pouvoir interne.

« C’est clairement une famille malheureuse, ou du moins Meghan et Harry sont malheureux. Cela semble très triste », a déclaré M. Turnbull au diffuseur public, l’Australian Broadcasting Corporation.

« Après la fin du règne de la reine, ce sera le moment pour nous de dire : « OK, nous avons dépassé ce tournant. Voulons-nous vraiment que […] le roi ou la reine du Royaume-Uni soit automatiquement notre chef d’État ? » », a-t-il ajouté.

Le monarque britannique est aussi le chef d’État de l’Australie.

M. Turnbull était l’un des principaux militants pour que l’Australie choisisse un citoyen australien comme chef d’État lorsqu’il était président du Mouvement républicain australien de 1993 à 2000.

Un référendum sur la transformation de l’Australie en république a été rejeté en 1999, malgré des sondages d’opinion indiquant que la plupart des Australiens pensaient que leur pays devrait avoir un chef d’État australien.

De nombreux partisans d’une république australienne veulent un système américain dans lequel le président est élu par le peuple plutôt que par le Parlement australien, comme proposé en 1999.

Le premier ministre Morrison n’a pas été questionné sur l’entrevue royale lors d’une conférence de presse, mardi.

-Par The Associated Press