(Lima) La présidente péruvienne Dina Boluarte a appelé au dialogue jeudi pour mettre fin aux manifestations qui secouent plusieurs régions du pays, où des protestataires exigent sa démission.

« Nous tendons la main et le cœur » aux manifestants, a dit Mme Boluarte lors d’une conférence de presse à Lima, invitant les citoyens mécontents à rencontrer le gouvernement pour trouver une issue à la crise.

Les mouvements de contestation ont en effet repris mercredi dans 26 provinces au Pérou après une trêve durant les fêtes de fin d’année. Les protestataires exigent la démission de Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la tenue immédiate d’élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024.

PHOTO CRIS BOURONCLE, AGENCE FRANCE-PRESSE

La présidente péruvienne Dina Boluarte

Des affrontements entre forces de l’ordre et protestataires ont eu lieu et de nombreuses routes sont bloquées dans plusieurs villes.

Les principaux foyers de manifestations se trouvent au sud du pays, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Victor Rojas.  

« Nous restons tolérants et continuons de respecter le droit de chacun à manifester », a-t-il ajouté.  

Dina Boluarte, ancienne vice-présidente, a remplacé le 7 décembre Pedro Castillo, destitué et accusé de rébellion après avoir tenté de dissoudre le Parlement.

Plus de 600 personnes ont été blessées et 22 tuées depuis le début des manifestations, particulièrement violentes dans le Centre et le Sud du pays, où M. Castillo compte nombre de soutiens.