(Quito) L’Équateur va entamer mercredi un processus de régularisation des migrants vénézuéliens ayant fui la crise politico-économique dans leur pays, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Cette première phase de régularisation « concernera environ 350 000 citoyens vénézuéliens entrés par des points de contrôle ordonnés et réglementés », a indiqué le ministre des Affaires étrangères Juan Carlos Holguin.

Une seconde phase traitera les cas de Vénézuéliens entrés et vivant illégalement en Équateur, a déclaré le ministre.

Les autorités estiment qu’il y a actuellement environ 513 000 migrants de nationalité vénézuélienne sur le territoire équatorien. « L’idée est de générer une amnistie pour la migration », selon M. Holguin, qui n’a pas précisé la durée de chaque phase.

L’opération permettra de « filtrer les citoyens qui ne remplissent pas les conditions requises pour rester dans notre pays », a-t-il ajouté, en référence aux personnes condamnées par la justice ou pouvant constituer une menace pour le pays.

Les migrants qui participent au processus « obtiendront un visa et seront également détenteurs d’un document d’identité équatorien confirmant leur régularisation à 100 % dans notre pays », toujours selon le ministre.

En juin dernier, Quito a annoncé, via un décret présidentiel, un plan visant à accorder le statut de migrant régulier aux Vénézuéliens, qui se verront accorder un visa de résidence temporaire gratuit pour deux ans, renouvelable une fois.

Selon l’ONU, plus de six millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays ces dernières années, fuyant la crise politique et le marasme économique.

La Colombie, avec 1,8 million de Vénézuéliens, est le pays qui accueille le plus grand nombre de migrants du pays, suivi du Pérou (1,3 million) et de l’Équateur.

Depuis 2019, date à laquelle Quito a commencé à réglementer la situation migratoire des Vénézuéliens, quelque 200 000 d’entre eux ont reçu un visa humanitaire pour deux ans. Selon le décret de juin, ils sont obligés de se soumettre à ce nouveau processus.