Pour obtenir la citoyenneté palestinienne, il faut... s'adresser à Israël. Cette réalité qui fait du quotidien de 20 % des Palestiniens qui ne disposent pas de papiers en règle un casse-tête est l'un des enjeux méconnus des négociations de paix israélo-palestiniennes relancées fin juillet par le secrétaire d'État américain John Kerry. Une situation qui n'épargne aucune caste de la société palestinienne alors qu'avocats, diplomates, et même les fils de l'homme le plus riche de Palestine riment avec sans-papiers.

Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères palestiniennes qui se trouve en situation irrégulière en Cisjordanie. L'homme n'ose plus quitter Ramallah de peur d'être arrêté à un des nombreux points de contrôle (checkpoints) de l'armée israélienne en périphérie de la capitale. Sa carte de résident à Gaza et son laissez-passer pour se déplacer librement en Cisjordanie sont expirées depuis trois ans, la bureaucratie israélienne refuse de lui renouveler.

L'un des fils de Mounib al-Masri, l'homme le plus riche de Palestine, surnommé le duc de Naplouse - il posséderait à lui seul jusqu'à un tiers de l'économie palestinienne -, vivant aujourd'hui à Londres et possédant la citoyenneté britannique est incapable d'obtenir une carte d'identité palestinienne. Ce qui lui interdit de rester plus de trois mois en Cisjordanie (limite pour un visa touristique).

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