(Kuriga) Les 137 élèves enlevés le 7 mars par des bandes armées dans le nord-ouest du Nigeria et libérés dimanche sont rentrés jeudi dans leurs foyers après avoir bénéficié de soins et retrouvé leurs proches, a constaté un journaliste de l’AFP.

Avant de pouvoir retrouver leurs familles, les enfants, originaires du secteur de Kuriga, dans l’État de Kaduna, ont fait l’objet d’examens médicaux et psychologiques dans la capitale régionale pendant quelques jours.

Six d’entre eux ont dû être hospitalisés pour soigner des blessures subies durant la captivité. Un adulte enlevé avec le groupe d’enfants a trouvé la mort, selon les autorités.

Le 7 mars, des dizaines d’hommes armés avaient fait irruption dans une école de Kuriga, emmenant de force les élèves et cet adulte.

Les enfants sont arrivés à Kuriga jeudi après-midi où ils ont été accueillis dans des effusions de joie par leurs proches.

Jamila, 15 ans, a confié à l’AFP que leurs ravisseurs les nourrissaient peu et les frappaient pendant leurs deux semaines de captivité, mais qu’elle était déterminée à « retourner à l’école ».

Le gouverneur de l’État de Kaduna Uba Sani, a déclaré dans l’après-midi sur le réseau social X que la famille de l’adulte mort pendant sa captivité serait dédommagée à hauteur de 10 millions de nairas (9600 $ CAN).

« L’école sera rénovée, clôturée et dotée d’une sécurité adéquate pour permettre aux enfants de reprendre les cours », a-t-il précisé.

Les premières estimations avaient fait état de plus de 280 élèves kidnappés, avant que le bilan ne soit ramené à 137 enfants dont 76 filles et 61 garçons.

Le Nigeria, qui connaît sa pire crise économique depuis 30 ans, fait face à une recrudescence des enlèvements contre rançon.

Officiellement, le paiement de rançons est interdit depuis une loi adoptée en 2022 et les autorités nient tout versement quand les otages sont libérés à la suite de négociations avec les ravisseurs.