(Niamey) Au moins 18 personnes sont mortes dimanche dans l’effondrement d’une mine d’or artisanale dans la région de Maradi au sud du Niger, près du Nigeria, a indiqué lundi le maire de la commune concernée.

« Le bilan provisoire est de 18 morts que nous avons inhumés ce matin. Il y a eu également sept blessés hospitalisés », a expliqué à l’AFP Adamou Guéraou, le maire de Dan-Issa, localité où a eu lieu le drame.

Des ressortissants nigérians figurent parmi les blessés, a-t-il déploré.

L’accident est survenu dimanche après-midi lorsque « des puits artisanaux se sont effondrés » au niveau du site minier du village de Garin-Liman, non loin de la frontière avec le Nigeria, a affirmé M. Guéraou.

« Les opérations de sauvetage se poursuivent toujours, il se pourrait qu’il y ait encore des corps coincés au fond des trous », a confié une source locale.  

Découvertes il y a quelques mois, les mines de Garin-Liman attirent des milliers d’orpailleurs artisanaux qui viennent tenter leur chance.

Le Niger, pays sahélien pauvre, compte depuis une quarantaine d’années des dizaines de sites d’orpaillage traditionnel, notamment dans la région de Tillabéri (ouest), aujourd’hui théâtre d’attaques djihadistes meurtrières, et dans le nord proche de la Libye.  

Les accidents sur ces sites sont fréquents, en raison l’instabilité des sols et des moyens archaïques utilisés, selon les autorités.

Dans la perspective d’une exploitation moderne, les autorités avaient fermé en 2017 plusieurs sites aurifères artisanaux dans le sud-ouest et dans le nord-est désertique, abritant des dizaines de milliers d’orpailleurs de plusieurs pays africains.  

Le Niger compte depuis 2004 une seule mine industrielle, à Samira, dans la région de Tillabéri.