L'épidémie de fièvre à virus Ebola qui sévit dans l'Est de la République démocratique du Congo a tué plus de 600 personnes depuis qu'elle a été déclarée le 1er août, a indiqué lundi le ministère congolais de la Santé.

«Depuis le début de l'épidémie, le cumul des cas est de 960, dont 895 confirmés et 65 probables. Au total, il y a eu 603 décès (538 confirmés et 65 probables) et 314 personnes guéries», détaille le ministère dans son bulletin quotidien.

Dimanche, cinq nouveaux décès de cas confirmés ont été enregistrés, et neuf nouveaux cas ont été confirmés, précise-t-il.

Le ministère fait état de «172 cas suspects en cours d'investigation».

«Depuis le 8 août 2018, 89 173 personnes ont été vaccinées», insiste le ministère de la Santé, qui estime que cette campagne de vaccination a sauvé des milliers de vie.

«Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck», précise le ministère congolais de la Santé.

L'épicentre de l'épidémie dans la province du Nord-Kivu se trouve depuis plusieurs semaines à Butembo et à Katwa.

De retour d'une visite sur place, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé jeudi qu'il faudrait encore six mois pour en «finir» avec l'épidémie d'Ebola, mais a mis en garde contre une aggravation de l'insécurité.

Début mars, l'ONG Médecins Sans Frontières a suspendu ses activités de lutte contre Ebola à Katwa et à Butembo, à la suite d'attaques contre deux centres de traitement.

Précision sur les décomptes : les cas probables concernent «tous les décès pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire mais où les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable», indique le ministère.