(Ottawa) Le fils adoptif du président de la République du Congo n’a pas réussi à casser une décision du ministère de l’Immigration qui lui refuse l’entrée au Canada.

Jeudi, la Cour suprême du Canada n’a pas voulu entendre la cause de Wilfrid Nguesso. Le dernier jugement rendu dans son affaire aura donc été celui de la Cour d’appel fédérale.

En décembre 2006, Wilfrid Nguesso a déposé une demande d’immigration au Canada pour y rejoindre son épouse, citoyenne canadienne, et leurs sept enfants, tous Canadiens également.

Sept ans plus tard, le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration le déclarait interdit de territoire pour motifs de criminalité organisée.

L’agente d’immigration qui a étudié son dossier en était venue à la conclusion qu’il s’était enrichi en détournant les fonds de la Société Congolaise de Transports Maritimes (SOCOTRAM), une société créée par l’État congolais en 1990 pour mettre sur pied une flotte maritime nationale.

La preuve déposée pendant les recours judiciaires canadiens de M. Nguesso démontre que l’entreprise n’a pas accompli son objectif alors qu’elle versait d’importantes sommes au fils du président.

Au moment de l’étude de sa demande d’immigration, M. Nguesso recevait un salaire annuel de 3,5 millions, était propriétaire d’une maison à Montréal et d’un appartement en France et possédait également plusieurs voitures de luxe. L’agente d’immigration soulignait alors que 70% de la population congolaise vit avec moins d’un dollar par jour.

Le président Denis Sassou Nguesso est au pouvoir depuis 1997. Son régime est marqué par la corruption.

La Cour suprême du Canada ne donne jamais les raisons qui la motivent à refuser ou accepter d’entendre un appel.