Les autorités de la santé publique en République démocratique du Congo ont entrepris lundi de vacciner les travailleurs de la santé et d'autres intervenants à Bikoro, où une épidémie de virus Ebola s'est déclarée au début du mois de mai.

Au moins cinq des 12 décès attribués à cette plus récente éclosion de la fièvre hémorragique au Congo se sont produits à Bikoro.

Le directeur de l'hôpital de Bikoro, le docteur Serge Ngalebato, a affirmé que des responsables de la santé et lui-même avaient été vaccinés.

Les personnes vaccinées lundi incluaient trois médecins de l'hôpital de Bikoro, deux experts en santé, deux infirmières, un représentant des femmes de la communauté et un représentant des peuples pygmées, a-t-il dit.

La campagne de vaccination du Congo, qui a débuté à Mbandaka la semaine dernière, cible plus de 1000 travailleurs de la santé et des proches des personnes atteintes dans trois zones de santé.

Lundi, le Congo a confirmé environ 56 cas de fièvre hémorragique: 35 cas confirmés d'Ebola, 13 cas probables et huit cas suspects.

En raison des inquiétudes suscitées par la propagation du virus, plusieurs écoles de la zone de santé d'Iboko, à environ 180 kilomètres au sud-est de Mbandaka, ont été fermées, selon des informations de Radio Okapi, qui est soutenue par les Nations unies.

C'est la neuvième épidémie d'Ebola au Congo depuis 1976, lorsque la fièvre hémorragique a été identifiée pour la première fois.

Il n'y a pas de traitement spécifique pour l'Ebola. Les symptômes comprennent de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires et parfois des saignements internes et externes. Le virus peut être mortel dans 90% des cas, selon la souche.

La maladie est d'abord transmise aux humains par les animaux sauvages, notamment les chauves-souris et les singes. Elle se propage ensuite par contact avec les fluides corporels des personnes infectées, y compris les morts.