Le Nigeria doit accroître les programmes de formation et de création d'emplois pour les diplômés, a recommandé lundi une importante agence de recrutement après la publication d'un sondage montrant que 45 % des plus qualifiés étaient au chômage.

Un total de 41 032 personnes soit 45,72 % des 89 755 personnes qui ont répondu au sondage de jobberman.com se sont déclarées comme étant des diplômés au chômage, selon un communiqué de cette entreprise basée à Lagos.

Cette situation est une «cause d'inquiétude», a-t-elle souligné, estimant aussi que les résultats de ce sondage démontraient la «nécessité de mesures urgentes tant dans le public que dans le privé».

«Prenant ce sondage comme échantillon représentatif de la population active, il apparaît clairement qu'il faut en faire plus pour que davantage de gens trouvent un emploi», a poursuivi l'agence de recrutement.

«En outre, alors que les employeurs continuent de se plaindre du manque de compétences des diplômés, un programme massif d'acquisition de compétences devrait être bâti pour ce public et plus d'industries mises en place pour les intégrer», a aussi avancé l'entreprise.

Le Nigeria, pays d'Afrique le plus peuplé avec 170 millions d'habitants, est aussi la première économie du continent et le premier producteur de pétrole, mais il a été frappé de plein fouet par la chute des cours du pétrole depuis mi-2014, affaiblissant la monnaie nationale (naira) et faisant diminuer les investissements.

Avec un taux officiel de 9,9 %, le chômage a longtemps été un sujet de préoccupation pour les autorités. Le président Muhammadu Buhari, qui tente de relancer l'économie, a déclaré lundi que la pauvreté, l'injustice et le chômage étaient les principales causes de conflits dans le pays. Ce trio de causes sert aussi de terreau favorable au recrutement des islamistes de Boko Haram.