Deux kamikazes ont fait exploser des bombes dans des mosquées du nord-est du Nigeria, vendredi, faisant au moins 42 morts et blessant plus de 100 personnes, selon un officiel et des témoins.

Une puissante explosion à Yola, la capitale de l'État d'Adamawa, a tué 27 personnes et en a blessé 96 autres pendant les prières du vendredi midi. Plusieurs dirigeants faisaient partie de la foule pour souligner l'inauguration d'une nouvelle mosquée, a indiqué Saad Bello, de l'agence nationale des situations d'urgence.

Plus tôt vendredi, un autre carnage faisant 15 victimes s'est produit juste avant l'aube à Maiduguri, une ville considérée comme le berceau de Boko Haram au Nigeria.

Personne n'a immédiatement revendiqué les attentats-suicides.

Il s'agit des plus récentes attaques du genre au Nigeria imputées aux djihadistes du groupe terroriste Boko Haram, qui ciblent les chrétiens et les musulmans à qui ils reprochent de ne pas adhérer à leur interprétation très radicale de la loi islamique.

Boko Haram a prêté allégeance au groupe État islamique et souhaite la création d'un califat islamique en Afrique occidentale sur un territoire s'étendant au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger.

Des attentats à la bombe dans les quatre pays ont fait des centaines de victimes au cours des derniers mois. La révolte de six ans aurait fait environ 20 000 morts et forcé le déplacement de 2,3 millions de personnes.

Une offensive promise par des troupes provenant du Nigeria et de ses voisins est retardée depuis plusieurs mois sans explication.