Au moins 60 personnes ont été tuées dimanche par des hommes armés lors d'attaques menées dans plusieurs villages du nord-est du Nigeria, selon un responsable local qui a accusé le groupe islamiste Boko Haram.

«Les assaillants, qui sont certainement des insurgés de Boko Haram, ont attaqué Amchaka et des villages avoisinants ce (dimanche) matin, lançant des IED (engins explosifs improvisés) dans les maisons pour les incendier», a déclaré à l'AFP Baba Shehu Gulumba, un responsable de l'administration locale.

«Après ils ont tiré en tous sens sur les habitants qui essayaient de s'enfuir, tuant 60 personnes et en blessant plusieurs autres», a poursuivi ce responsable, qui s'exprimait depuis Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, une région instable connue comme un fief du groupe islamiste.

Les assaillants disposaient de 4x4, de motos et de deux véhicules blindés, selon lui.

D'autres sources locales ont confirmé l'attaque, sans toutefois donner de bilan.

De nombreux habitants de la région se sont enfuis par peur d'une nouvelle attaque.

Samedi, quelque 400 étudiants ne s'étaient pas rendus à leurs examens d'entrée à l'université par peur d'attaques des islamistes, selon des responsables locaux. Les deux jours précédents, dix-neuf personnes, dont six professeurs, avaient été tuées dans trois attaques séparées dans l'État de Borno, attribuées à Boko Haram.

Depuis le début de l'année 2014, 1500 personnes sont mortes dans les violences secouant la région.