Au moins 128 combattants ont été tués dans de nouveaux affrontements entre tribus rivales du Darfour, a affirmé un chef tribal mardi après plusieurs jours de violences meurtrières dans cette région de l'ouest du Soudan.

«Nous avons perdu 28 de nos hommes et tué 100 des leurs», a affirmé à l'AFP Ahmed Khiri, un chef de la tribu Misseriya, en conflit avec une autre tribu, les Salamat, à l'est de la ville de Garsila.

Ahmed Khiri a par ailleurs précisé que 17 de ses hommes avaient été blessés et qu'il craignait de nouveaux heurts.

Des dizaines de combattants des deux bords ont trouvé la mort dans un regain de violences entre tribus Misseriya et Salamat il y a près d'une semaine, ont indiqué des responsables des deux tribus.

«Des troupes des deux camps se rassemblent en différents endroits», a enfin précisé le chef Misseriya.

Les responsables Salamat n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

Vendredi et samedi, les combats entre les deux groupes ont fait au moins 94 victimes selon les Misseriya. Un bilan contesté par les Salamat qui ont affirmé avoir perdu 52 hommes, et non 86 comme l'affirmaient leurs opposants, et en avoir tué «un certain nombre» dans le camp adverse.

De précédents heurts entre Misseriya et Salamat en avril avaient conduit 50 000 personnes à fuir le sud-ouest du Darfour vers le Tchad voisin, a affirmé l'ONU.

Les deux tribus ont signé le 3 juillet une trêve prévoyant le paiement de compensations à la partie adverse et le retour des réfugiés.