Un haut responsable du ministère israélien de la Défense a qualifié jeudi le Soudan d'« État terroriste dangereux », sans  revendiquer le bombardement mardi soir d'une usine militaire à Khartoum que le Soudan a attribué à l'État hébreu et qui a fait deux morts.                

« Le Soudan est un État terroriste dangereux. Pour savoir ce qui s'est exactement passé, il faudra du temps pour comprendre », a affirmé à la radio militaire Amos Gilad.

Ce général de réserve, qui occupe un poste-clé au ministère de la Défense s'est refusé à répondre directement sur l'implication d'Israël dans cette attaque. Il s'est contenté de souligner que l'aviation israélienne « une des plus prestigieuses du monde a fait ses preuves à de nombreuses reprises dans le passé ».

« Il y a différentes versions du côté soudanais si bien qu'il n'y a pas de raison d'entrer dans les détails », a ajouté Amos Gilad.

Il a également souligné que le « président soudanais Omar el-Béchir est considéré comme un criminel de guerre. Le Soudan a également servi de base opérationnelle pour ben Laden, le régime est soutenu par l'Iran et sert de point de passage pour le transfert d'armes iraniennes aux terroristes du Hamas, du Jihad islamique, via le territoire égyptien ».

Le Soudan a accusé mercredi Israël d'être à l'origine du bombardement. « Nous pensons qu'Israël a mené le bombardement », a déclaré le ministre de l'Information Ahmed Bilal Osman.

Une série d'explosions, suivies d'un incendie, s'est produite dans la nuit de mardi à mercredi à l'usine militaire de Yarmouk, dans le sud de la capitale soudanaise.

Selon le ministre soudanais, quatre avions étaient impliqués dans l'attaque, menée vers minuit (17 h, heure de Montréal) contre l'usine. Des preuves pointant vers Israël ont été découvertes parmi les restes des explosifs, a-t-il assuré.

En avril 2011, le Soudan avait déjà accusé l'État hébreu d'être derrière un mystérieux raid aérien contre un véhicule qui avait fait deux morts à Port-Soudan. Israël n'avait fait aucun commentaire.

Un raid similaire avait été mené par des appareils étrangers sur un convoi d'armes dans l'est du Soudan en janvier 2009.