Le secrétaire général du parti présidentiel en Algérie Abdelaziz Belkhadem a ironisé samedi sur les révolutions arabes et jugé que «la Communauté internationale ne saurait avoir pour vocation de changer les régimes», en mentionnant l'intervention de l'OTAN en Libye.

«Le droit international permet de protéger les populations, mais il ne permet pas de changer les régimes», a déclaré dans une interview à la radio Chaine 3, le haut responsable politique du Front de Libération Nationale (FLN), au pouvoir, majoritaire au Parlement.

M. Belkhadem, ministre d'État et ancien Premier ministre, a ironisé sur les révolutions arabes en affirmant notamment que «la Libye ne doit son salut qu'à l'intervention étrangère», en référence à l'intervention de l'OTAN.

«Ces révolutions arabes entre guillemets, elles sont parties comme un feu de brousse et on les imaginait s'étendre inexorablement», a-t-il noté.

«A l'heure actuelle, la Tunisie et l'Égypte se débattent dans des crises post-révolutionnaires» et ailleurs, en Syrie ou au Yémen, les violences continuent. «La mécanique s'est enrayée», a-t-il ironisé.

Il a dénoncé une tentative, émanant selon lui de l'étranger, le 17 septembre en Algérie après un appel anonyme lancé sur Facebook qui n'a eu aucun effet, s'est-il félicité.

Pour lui, «un nouveau Sykes-Picot est en train de se dessiner» dans le monde arabe, en référence aux accords signés en 1916, à la fin de la Première Guerre mondiale, prévoyant la division territoriale de l'Empire ottoman en zones d'influences occidentales.

L'Algérie a connu trois jours d'émeutes meurtrières début janvier, suivis d'une série de manifestations sociales et politiques, qui ont amené le pouvoir à ouvrir les vannes financières, augmentant les salaires et décidant de réformes économiques et politiques, en cours d'application pour certaines et de discussions pour d'autres.