De présumés rebelles sécessionnistes ont attaqué l'aéroport de Lubumbashi, dans le sud de la République démocratique du Congo (RDC), déclenchant une fusillade de trois heures avec les soldats qui a coûté la vie à un garde civil, ont déclaré des résidents.

Le ministre congolais de l'Information, Lambert Mende, a confirmé l'attaque de vendredi mais a précisé que les assaillants n'avaient pas été identifiés.

Les assaillants sont arrivés à l'aéroport vers 4h du matin vendredi et les soldats ont appelé des renforts pour les repousser. Un garde civil a été tué et un capitaine de l'armée a été blessé, selon des résidents, qui ont requis l'anonymat par crainte de représailles. Un homme d'affaires a déclaré qu'aucun des 18 avions présents sur la piste de l'aéroport n'avait été endommagé. Les vols ont repris normalement à la mi-journée, a-t-il ajouté.

La situation est calme et l'aéroport a rouvert, a confirmé le ministre Mende.

Les vols à l'aéroport international de Lubumbashi transportent de nombreux directeurs de sociétés minières entre différentes villes d'Afrique.

Après la réouverture de l'aéroport, un avion-cargo a décollé à destination de l'Europe et d'autres avions se sont envolés vers Kinshasa, la capitale du pays, et vers Lusaka, capitale de la Zambie voisine. Un vol de Kenya Airways en provenance de Nairobi a également atterri.

Lubumbashi a été placée en état d'alerte en mai dernier face à un présumé complot de déstabilisation fomenté par des sécessionnistes établis en Angola.

La province du Katanga, où se situe Lubumbashi, renferme le tiers des réserves mondiales de cobalt et le dixième des réserves de cuivre.

Les successeurs des «Tigres du Katanga», des sécessionnistes qui ont fui et ont combattu en Angola dans les années 1960, ont reconstitué le mouvement qui demande l'indépendance du Katanga. Ils sont aujourd'hui connus sous le nom de Front de libération nationale du Congo (FLNC).