Quelque 500 mineurs contractuels ont pris en otage cinq de leurs contremaîtres au fond d'une mine de chrome et de platine de la province sud-africaine du Nord-Ouest, exigeant d'être titularisés par la compagnie qui les emploie, a indiqué vendredi la police locale.

Les mineurs avaient jeudi pris en otage huit contremaîtres de la Crocodile River Mine mais trois d'entre eux ont pu s'échapper et remonter à la surface, a expliqué à l'AFP le porte-parole de la police de la province Lesego Metsi Les preneurs d'otage «sont des ouvriers contractuels qui exigent d'être employés de manière permanente», a déclaré M. Metsi.

«Ils demandent que les dirigeants de la mine descendent dans le puits pour discuter avec eux. Mais nous ne pouvons permettre à personne d'y descendre, nous ne connaissons pas la situation», a-t-il poursuivi.

«Nous essayons de les raisonner afin que ce soit plutôt eux qui remontent à la surface mais ils ont coupé» les moyens de communication que les négociateurs leurs ont envoyés, a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Syndicat national des mineurs a assuré que les contractuels avaient décidé de manière indépendante de faire «une sorte de grève» pour obtenir gain de cause. «Ils ont décidé entre eux de faire cette action, nous essayons de négocier pour qu'ils viennent afin que nous puissions résoudre ce problème», a dit Shane Choshane.

Le PDG de la Crocodile River Mine, Ian Rozie, a indiqué qu'il avait fait appel à la justice pour obtenir la libération des contremaîtres et la libération des lieux.

«Les ouvriers participant à ce sit-in illégal ont refusé de libérer la mine et ont détenu cinq contremaîtres contre leur volonté», a dit M. Rozie.