Des négociations seraient en cours pour obtenir la libération des trois travailleurs humanitaires internationaux de Médecins sans frontières, incluant l'infirmière canadienne Laura Archer, enlevés mercredi soir au Darfour.

C'est ce qu'a annoncé jeudi soir le Centre de presse soudanais, une source de nouvelles gouvernementales, dans une dépêche sur son site Internet.

Selon le Centre de presse soudanais, Osman Mohammed Yousif Kibir, gouverneur de l'état du Darfour septentrional, a discuté avec un représentant des ravisseurs, après avoir obtenu leur numéro de téléphone par l'entremise des deux employés soudanais de Médecins sans frontières qui avaient été remis en liberté après avoir également été enlevés.

Citant M. Kibir dans une dépêche sur son site Internet, le Centre de presse soudanais a assuré que les ravisseurs n'avaient pas l'intention de recourir à la violence, mais qu'ils exigeaient une somme d'argent non précisée pour libérer les trois otages.

L'enlèvement est survenu en soirée mercredi lorsqu'une bande armée a investi le campement de Médecins sans frontières à Serif Umra, dans le nord de la région soudanaise, à environ 200 km à l'ouest d'al-Fasher. A ce moment, cinq personnes avaient été prises en otage, dont deux Soudanais qui ont rapidement été remis en liberté.

A la suite de ce kidnapping, Médecins sans frontières a choisi de retirer du Darfour tout le personnel non soudanais oeuvrant sur le terrain. L'organisme a précisé que sur les 100 opérateurs internationaux, seuls quelques-uns chargés de suivre l'affaire de l'enlèvement resteront sur place.

Outre Mme Archer, originaire de l'Ile-du-Prince-Edouard et vivant maintenant à Montréal, les deux autres otages seraient Mauro D'Ascanio, un médecin italien, et Raphaël Meunier, un coordonnateur de projet originaire de la France.