(Genève) La COVID-19 reste « une menace », a affirmé mardi l’Organisation mondiale de la santé, quatre ans après l’apparition d’une maladie qui a fait des millions de victimes et ravagé l’économie mondiale, mais n’est plus vue comme une priorité.

« Ce virus, le SRAS-CoV-2, circule actuellement dans tous les pays et constitue toujours une menace », a mis en garde Maria Van Kerkhove, la scientifique de l’OMS chargée de piloter la lutte contre la pandémie.  

« Nous devons rester vigilants, car le virus circule, évolue et change », a-t-elle insisté, lors d’un échange avec le public sur des réseaux sociaux.

Maria Van Kerkhove a été l’un des visages de la bataille livrée par l’OMS contre la maladie. Elle est aujourd’hui directrice par intérim chargée de la préparation et la prévention des épidémies et pandémies.  

Il existe actuellement trois variants du virus de la COVID-19 (XBB.1.5, XXB.116 et EG.5) dits « d’intérêt », c’est-à-dire faisant l’objet d’une surveillance renforcée. Un quatrième (BA.286) doit venir se joindre à cette cohorte même s’il ne présente pas de gravité accrue de la maladie.

« Nous avons constaté une augmentation lente et régulière de sa détection dans le monde », a expliqué la docteure Van Kerkhove.  

Face à la pandémie de COVID-19, l’OMS avait déclaré une urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier 2020, son plus haut niveau d’alerte, finalement levée le 5 mai 2023.  

Outre les symptômes aigus et immédiats, l’OMS s’inquiète des effets à long terme causés par le virus, connus sous le nom de COVID longue.

« Nous avons des preuves que la vaccination avec les vaccins COVID-19 réduit le risque » de COVID longue, a déclaré Maria Van Kerkhove.  

Elle a indiqué que 13,5 milliards de vaccins COVID-19 ont été administrés dans le monde depuis les premières injections de la fin 2020.  

Elle a aussi encouragé les habitants de l’hémisphère Nord, où l’hiver commence bientôt, à se faire vacciner contre la COVID-19 et la grippe.