(Washington) L’ambassade du Venezuela à Washington, dont le personnel soutenait l’opposant Juan Guaidó, a annoncé vendredi sa fermeture après que l’opposition vénézuélienne a officiellement mis fin au « gouvernement intérimaire » de ce dernier.

Juan Guaidó s’était autoproclamé président par intérim en janvier 2019, recevant un large soutien international. Les diplomates vénézuéliens alors en poste dans la capitale américaine, fidèles au président Nicolas Maduro, avaient fini par retourner au Venezuela après que l’Organisation des États américains eut accepté de faire siéger à leur place un émissaire de l’opposition.

Le bâtiment de l’ambassade avait alors été occupé pendant plusieurs semaines à partir d’avril 2019 par des partisans de Nicolas Maduro, donnant lieu à des face-à-face tendus avec des partisans de Juan Guaidó manifestant dans la rue, jusqu’à l’éviction des occupants par la police.

Mais M. Guaidó n’a pas réussi à évincer Nicolas Maduro, et le soutien international dont il bénéficiait s’est petit à petit étiolé. Fin décembre 2022, trois des principaux partis d’opposition vénézuéliens ont approuvé la suppression de son « gouvernement intérimaire », qu’ils avaient pourtant soutenu à sa création en janvier 2019.

Suite à cette décision, l’ambassade « et tous ses représentants ont formellement cessé d’exercer leurs fonctions » à compter de jeudi, a indiqué la représentation diplomatique dans un communiqué, assurant regretter que les ressortissants vénézuéliens aux États-Unis soient ainsi privés de services consulaires.

L’ambassadeur sortant, Carlos Vecchio, a regretté dans une déclaration « l’erreur politique, économique et morale » commise par l’opposition en mettant fin à l’intérim de Juan Guaidó, et a estimé que Nicolas « Maduro (était) le seul à bénéficier de cette décision ».