(Nations unies) La nouvelle première ministre britannique Liz Truss va exhorter mercredi les membres de l’ONU à « défendre la liberté et la démocratie », face à l’escalade de la guerre en Ukraine, dans son premier discours de politique internationale comme cheffe du gouvernement.

Elle devait aussi affirmer l’engagement « total » du Royaume-Uni et appeler à un vaste plan économique libéral-sorte d’« OTAN économique ».

« C’est un moment décisif dans l’histoire britannique, dans l’histoire de cette organisation et dans l’histoire de la liberté », devait-elle déclarer selon Downing street, quelques heures après que le président russe Vladimir Poutine eut annoncé la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour combattre en Ukraine.

« L’histoire de 2022 aurait pu être celle d’un État autoritaire faisant passer ses chars par-dessus la frontière d’un voisin pacifique et asservissant son peuple », devrait-elle poursuivre. « Au lieu de cela, c’est l’histoire de la liberté qui se défend ».  

L’engagement du Royaume-Uni en la matière sera « total », « avec nos amis et alliés du monde entier, nous continuerons à défendre la liberté, la souveraineté et la démocratie », devrait-elle ajouter.

Mme Truss est arrivée lundi soir à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, passage clé pour celle qui est première ministre depuis seulement deux semaines. La mort de la reine Elizabeth, deux jours après sa prise de fonction, et le deuil national qui a suivi ont quasi gelé ses débuts.

Mme Truss va aussi plaider pour un vaste plan économique libéral-sorte d’« OTAN économique » -basé sur la réduction d’impôts, une approche rejetée par le président américain Joe Biden avant même leur rencontre bilatérale.  

Liz Truss désire une économie « plus compétitive », « qui attire la croissance en récompensant l’innovation, en défendant l’investissement et l’entreprise ». « Nous voulons que les gens gardent une grande partie de l’argent qu’ils gagnent », devrait-elle déclarer.  

Joe Biden s’est lui dit « fatigué de cette économie du ruissellement » (la richesse redescendant jusqu’aux plus modestes).

« Ca n’a jamais fonctionné », a-t-il lâché dans un tweet en amont d’une bilatérale avec Mme Truss dans la journée.

Ces déclarations interviennent alors que la première ministre fait face au Royaume-Uni au mécontentement croissant des Britanniques face à une flambée des prix, notamment concernant l’énergie. Son gouvernement présentera vendredi un budget d’urgence. Mme Truss a déjà indiqué que certaines annonces ne seraient pas forcément populaires.