Dans ce dossier, le plus important depuis son élection en 2000, la sénatrice de New York ne s'est pas seulement distinguée par son opportunisme, selon Jeff Gerth et Don Van Natta, les auteurs de Her Way. Elle a également fait preuve de négligence, en octobre 2002, en ne lisant pas les 90 pages du rapport de synthèse du renseignement (National Intelligence Estimate) sur l'Irak.

Dans ce rapport, les analystes exprimaient notamment leur scepticisme quant aux liens entre Saddam Hussein et Al-Qaeda. Ce qui n'a pas empêché Hillary Clinton d'accuser le dictateur de Bagdad, dans l'enceinte du Sénat, de fournir soutien et refuge «aux terroristes, y compris aux membres d'Al-Qaeda».

Aujourd'hui, Hillary Clinton se présente comme une des critiques les plus farouches du conflit en Irak, tout en refusant d'admettre que son vote en faveur de la guerre était une erreur.

Le livre Her Way sortira la semaine prochaine. Au moins un journaliste soupçonne le camp Clinton d'avoir voulu en atténuer l'impact en refilant des extraits du livre à des journalistes du Washington Post, qui ont publié la semaine dernière un article sur le sujet.

Le célèbre journaliste Carl Bernstein fera également paraître un livre sur Hillary la semaine prochaine. Le titre : A Woman In Charge.

(Illustration The New York Times)