Après le site Politico, c'est au tour du New York Times de publier un article faisant état de l'incertitude d'Hillary Clinton concernant le poste de secrétaire d'État. La sénatrice de New York est flattée de l'offre de Barack Obama mais déchirée par l'idée de perdre l'indépendance dont elle jouit dans son rôle actuel, selon un de ses conseillers.

Le Times affirme que la valse-hésitation de Clinton n'a rien à voir avec son mari, dont les affaires et les activités sont examinées par des équipes d'avocats. Le quotidien précise néanmoins que l'incertitude de la sénatrice pourrait faire partie d'une stratégie de négociation. On sait que l'ex-candidate à l'investiture démocrate a accumulé des dettes de plus de sept millions de dollars pendant sa campagne présidentielle. Or la loi interdit aux fonctionnaires fédéraux de solliciter ou de recevoir des dons.

Toujours est-il que cette histoire me fait de plus en plus penser à un soap opera, avec des rebondissements quotidiens. Qu'en sera-t-il si Clinton dit oui à Obama? David Broder, doyen des chroniqueurs politiques américains, est l'un de ceux qui espèrent une réponse négative de la sénatrice. Je cite dans le texte un extrait du papier qu'il signe aujourd'hui dans le Washington Post :

What Obama needs in the person running the State Department is a diplomat who will carry out his foreign policy. He does not need someone who will tell him how to approach the world or be his mentor in international relations. One of the principal reasons he was elected was that, relying on his instincts, he came to the correct conclusion that war with Iraq was not in America's interest. He was more right about that than most of us in Washington, including Hillary Clinton.

(Photo Reuters)