Dans cette chronique dont je traduis l'amorce, le journaliste Patrick Goldstein du Los Angeles Times doit exprimer le questionnement de plusieurs Californiens au lendemain de l'arrestation en Suisse du cinéaste Roman Polanski, qui pourrait être extradé aux États-Unis pour une affaire de moeurs survenue il y a plus de 30 ans :

«Au moment où le parlement de l'État est obligé de sabrer de façon spectaculaire dans le budget des prisons et où un panel de trois juges fédéraux a récemment ordonné aux parlementaires californiens de relâcher quelque 40 000 détenus en raison de la surpopulation carcérale en Californie, il semble pour le moins inopportun de la part du procureur du comté de Los Angeles de dépenser le peu d'argent qui reste des impôts des contribuables pour tenter de déterminer si, après toutes ces années, il peut parvenir à incarcérer Roman Polanski.»

Polanski, 76 ans, avait été arrêté et emprisonné en 1977 à Los Angeles pour des «relations sexuelles illégales» avec une adolescente de 13 ans. Il avait quitté les États-Unis en 1978 pour l'Europe et n'y a jamais remis les pieds.

P.S. : Comme le rappelle cet article, la victime de Polanski, Samantha Geimer, aujourd'hui âgée de 45 ans, avait demandé en janvier dernier aux procureurs de Los Angeles de laisser tomber les accusations contre Polanski.

(photo Reuters)