Dans une tribune publiée aujourd'hui dans le New York Times, Jimmy Carter dénonce l'utilisation de drones par les États-Unis pour des assassinats ciblés de suspects de terrorisme, «incluant des citoyens américains». L'ancien président voit dans cette politique préconisée par Barack Obama une violation des droits humains qui prive désormais son pays de toute crédibilité en la matière.

Carter est peut-être le premier ex-président à fustiger de la sorte un occupant de la Maison-Blanche issu de son propre parti. Il est vrai qu'il ne mentionne pas le nom d'Obama dans son texte, se contentant d'écrire que les assassinats ciblés sont «approuvés par les plus hauts responsables à Washington».

«Nous ne savons pas combien de centaines de civils innocents sont tués dans ces attaques», écrit Carter en faisant allusion aux campagnes menées en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie.

Le 39e président dénonce également dans son texte la promulgation d'une loi récente permettant la détention illimitée de personnes soupçonnées d'avoir des liens avec des organisations terroristes ou des «forces associées», un pouvoir qui pourrait selon lui faire l'objet d'abus.