Après un blocage de trois ans, Israéliens et Palestiniens ont repris hier soir à Washington des pourparlers de paix qui soulèvent des doutes, comme on peut le constater en lisant ces deux questions soulevées en amorce d'un article publié sur le sujet aujourd'hui dans le New York Times : «Si cela a pris au secrétaire d'État John Kerry d'innombrables appels téléphoniques et six voyages au Proche-Orient pour convaincre les responsables israéliens et palestiniens de s'asseoir à la table des négociations, comment sera-t-il possible de conclure un accord de paix global? Et qu'arrivera-t-il si ces efforts herculéens pour la paix échouent?»

Le Washington Post évoque de son côté dans cet article un des principaux obstacles à un accord de paix au Proche-Orien en soulignant que la population des colonies juives en Cisjordanie a augmenté de 20% depuis les derniers pourparlers d'envergure entre les deux parties. Durant cette période, les colons ont accru leur poids politique au sein du gouvernement israélien.

Malgré le scepticisme ambiant, l'analyste Jocelyn Coulon évoque une «lueur d'espoir» dans un texte publié aujourd'hui dans La Presse dont je cite la conclusion :

Un accord, quel qu'il soit, n'est pas impossible. Les deux parties se sont données entre six et douze mois pour y arriver. Le conclure ne sera pas le plus difficile. La tempête viendra après. Les dirigeants israéliens et palestiniens devront le vendre à leur peuple respectif à travers l'organisation d'un référendum. Si l'accord est accepté, il faudra le mettre en oeuvre au quotidien. Une tâche titanesque.

Alors, Washington est une petite lueur d'espoir, mais rendez-vous l'an prochain pour en savoir plus.