L'administration Obama annoncera aujourd'hui de nouvelles normes sur les émissions des centrales à charbon, énergie fossile la plus émettrice de gaz à effet de serre.

Selon cet article du New York Times, l'Agence de protection de l'environnement proposera une réduction de 30% des émissions de CO2 d'ici 2030 par rapport à 2005.

Cette mesure, l'une des plus fortes adoptées par le gouvernement américain pour combattre le changement climatique, devrait être contestée devant les tribunaux par l'industrie du charbon qui exploite plus de 600 centrales thermiques et des mines dans 25 États, dont la Virginie occidentale, le Kentucky et le Wyoming, entre autres, ainsi qu'au Congrès par les républicains et certains démocrates.

Les opposants de la mesure feront valoir qu'elle mènera à des pertes d'emploi et des hausses du coût de l'énergie. Certains continueront en outre de mettre en doute la réalité des facteurs humains dans le changement climatique.

Incapable de faire adopter par le Congrès une loi pour lutter contre le changement climatique, Barack Obama agira au niveau réglementaire en s'appuyant sur les pouvoirs que lui confère la Loi sur la propreté de l'air (Clean Air Act) adoptée en 1970.

Selon la nouvelle initiative, les États auront le choix d'adopter un certain nombre de stratégies pour atteindre les réductions souhaitées. Ils pourront notamment miser sur les énergies renouvelables ou participer à des programmes de plafonnement et d'échange.