Karen Hicks n'en démord pas. Son mari Craig, inculpé hier pour le meurtre de trois jeunes étudiants musulmans à Chapel Hill, en Caroline-du-Nord, est «tolérant».

«Il croit que tout le monde est égal. Une chose que je sais à son sujet est qu'il écrivait souvent sur sa page Facebook qu'il était en faveur de l'avortement, du mariage gai et de la diversité raciale», a-t-elle déclaré hier lors d'une conférence de presse.

Craig Stephen Hicks était aussi un ardent défenseur du deuxième amendement et un antithéiste convaincu. Aurait-il tué Dean Barakat, 23 ans, Yusor Abu-Salha, 21 ans, et Razan Abu-Salha, 19 ans, en raison de leur appartenance à l'islam? Leurs proches répondent par l'affirmative.

«Ils ont été ciblés parce qu'ils étaient différents et c'est un crime haineux», a déclaré une amie Amira Ata, une amie de Yusor.

Les voisins de Hicks le décrivent de leur côté comme un homme colérique, prompt à engueuler les gens de son voisinage pour des questions de stationnement ou de bruit, peu importe leur couleur ou leur religion. L'avocat de Karen Hicks, Robert Maitland, a affirmé que le triple meurtre illustrait l'importance de l'accès à des soins de santé mentale.

«Évidemment, abattre trois personnes pour une question de stationnement n'est pas un comportement normal», a-t-il dit.

Selon son épouse, Hicks étudiait dans un collège communautaire pour devenir aide juridique. Son film préféré : Falling Down, mettant en vedette Michael Douglas dans le rôle d'un cadre au chômage qui pète une coche et abandonne son véhicule au milieu de bouchon de circulation à Los Angeles pour se laisser aller à une explosion de rage, de frustration et de violence.