Dans son premier discours majeur depuis le début de sa campagne présidentielle, Hillary Clinton a appelé aujourd'hui les États-Unis à réformer un système de justice américain dont le «déséquilibre» a été mis en lumière selon elle à Baltimore et dans d'autres villes où des Noirs ont été tués récemment par des policiers.

«De Ferguson à Staten Island en passant par Baltimore, les tendances sont claires et indéniables. Non seulement en tant que mère et grand-mère mais également comme citoyenne (...), mon coeur se brise en pensant à ces jeunes hommes et à leurs familles. Nous devons reconnaître certaines vérités difficiles sur la question raciale et la justice aux États-Unis», a-t-elle dit en prônant notamment la fin de «l'époque de l'incarcération massive».

La démocrate a également recommandé le port de caméras par les policiers et le recours à des châtiments non conventionnels pour punir certains crimes mineurs liés au trafic ou à la consommation de la drogue. Son discours prononcé à l'Université Columbia contenait plusieurs allusions aux événements des derniers jours à Baltimore.

«La violence doit cesser, a-t-elle notamment dit. Mais, de façon plus générale, n'oublions pas que tout le monde dans toutes les communautés est avantagé quand il y a respect de la loi et quand tout le monde dans toutes les communautés est respecté par la loi.»

La réforme du système de justice américain est un sujet qu'ont déjà abordé certains candidats républicains à la présidence, dont Rand Paul, Ted Cruz et Scott Walker, comme on peut le lire dans cet article.