Dans une décision rendue par 5 voix contre 4, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête de quatre condamnés à mort d'Oklahoma contre l'utilisation d'un nouveau cocktail létal de trois produits, dont le midazolam, qui aurait joué un rôle dans une exécution ratée dans cet État.

«Les prisonniers ne sont pas parvenus à identifier une méthode alternative d'exécution connue et disponible qui comporte un risque moindre de souffrance, une exigence de toutes les requêtes fondées sur le 8e Amendement», a écrit le juge conservateur Samuel Alito, s'exprimant au nom de la majorité.

Alito a soutenu en outre que les plaignants n'avaient pas démontré que le nouveau cocktail létal «comportait un risque important de souffrance sévère».

En avril 2014, l'Oklahoma avait mis 45 minutes pour compléter l'exécution de Clayton Lockett avec son nouveau cocktail létal. Les responsables de l'État avaient mis cette exécution ratée sur le compte de l'échec de l'intraveineuse posée sur le condamné.

Les plaignants avaient fait valoir que le nouveau cocktail contrevenait au 8e Amendement qui interdit les châtiments cruels et inhabituels. Selon eux, le midazolam n'est pas assez puissant pour créer un état d'inconscience semblable au coma.

Dans une autre décision rendue par 5 voix contre 4, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnels les efforts du gouvernement fédéral pour limiter les émissions polluantes des centrales électriques au charbon. Il s'agissait d'une des mesures les plus importantes de Barack Obama en matière d'environnement.

Bref, une meilleure journée à la Cour suprême pour les conservateurs que celles de jeudi et vendredi derniers.