Largué par plusieurs partenaires d'affaires, critiqué par certains candidats présidentiels et ridiculisé par les humoristes de la télévision, Donald Trump en a rajouté une couche hier en affirmant que les États-Unis étaient devenus un «dépotoir pour le Mexique», qui y déversent non seulement des «criminels, trafiquants de drogue, violeurs, etc» mais également des personnes atteintes de «maladies infectieuses extraordinaires».

«Le gouvernement mexicain force leurs personnes les plus indésirables à partir vers les États-Unis», a affirmé le candidat présidentiel dans un communiqué de trois pages, tout en se défendant d'être xénophobe. «Plusieurs personnes fabuleuses viennent du Mexique et notre pays en profite», a-t-il ajouté.

Jeb Bush, Rick Perry et George Pataki sont au nombre des candidats présidentiels du Parti républicain qui ont dénoncé les propos de Trump. Ted Cruz, Chris Christie Ben Carson et Rick Santorum font partie de ceux qui ont endossé ses propos ou défendu son droit de les tenir.

Installé au deuxième rang dans plusieurs sondages, Trump est un véritable casse-tête pour les républicains, qui ont besoin de rehausser leur image auprès des Latinos pour espérer reconquérir la Maison-Blanche. Or, si rien ne change, le promoteur immobilier aura la chance d'exprimer ses idées nauséabondes à un auditoire national le 6 août à l'occasion du premier débat télévisé entre candidats républicains.

La situation a fait dire au commentateur conservateur George Will dimanche que Trump n'agirait pas autrement s'il était «une taupe placée par les démocrates pour perturber les choses».

P.S. : Les données démontrent que les nouveaux arrivants aux États-Unis, illégaux ou légaux, sont moins susceptibles de commettre des crimes que le reste de la population. Cela vaut pour les Mexicains, les Salvadoriens et les Guatémaltèques.