«Il y a certainement eu beaucoup de sévices contre les femmes, que ce soit Monica Lewinsky, Paula Jones ou plusieurs autres. S'ils veulent jouer la carte féminine contre moi, on peut certainement en parler.»

Donald Trump a tenu ces propos hier matin lors d'une interview accordée à l'émission Today de NBC. Près de 20 ans après l'affaire Lewinsky, il a ainsi décidé de ramener sur le tapis les affaires sexuelles qui ont ponctué la carrière politique de Bill Clinton.

La veille, sur Twitter, il avait écrit : «Si Hillary pense qu'elle peut utiliser son mari, avec son terrible passé de sévices contre les femmes, tout en jouant la carte féminine contre moi, elle a tort!»

Le candidat républicain à la présidence s'exprimait ainsi après une déclaration d'Hillary Clinton selon laquelle «il a démontré un penchant pour le sexisme». Cette déclaration faisait elle-même suite à l'utilisation du mot «schlonged» par Trump pour qualifier la défaite de Clinton contre Barack Obama en 2008. Plusieurs journalistes ont souligné que ce terme avait une forte connotation sexuelle.

Dans cet article publié ce matin à la une, le New York Times rappelle que Trump a déjà minimisé l'affaire Lewinsky et vanté Bill Clinton («un grand gentilhomme, un bon golfeur et un gars merveilleux».

N'empêche : selon au moins un stratège républicain cité par le quotidien new-yorkais, les nouvelles attaques de Trump pourraient l'aider. «Cela fonctionne pour Trump parce que cela renforce ce que ses plus ardents supporteurs considèrent être sa plus grande force. Il dit des choses qu'aucun autre ne dit mais qui méritent d'être dites.»

Bien sûr, Trump n'est peut-être pas la meilleure personne pour livrer ce message. D'autant plus que ce playboy notoire a invité les Clinton à son troisième mariage et donné de l'argent à la fondation de la famille de l'ancien président.