Le calepin était troué d'une balle et taché de sang. Il a été retrouvé en possession d'Ahmad Khan Rahami après un échange de coups de feu avec des policiers qui a mené à son arrestation hier matin à Linden, au New Jersey.

Selon cet article du New York Times, Rahami avait inscrit dans ce calepin l'injonction faite aux djihadistes radicaux de «tuer les infidèles». L'auteur présumé des attentats à la bombe du week-end dernier à New York et au New Jersey y avait également consigné des propos louangeurs au sujet d'Anwar al-Awlaki, imam radical et propagandiste d'Al-Qaïda tué par un tir de drone américain au Yémen, et du soldat américain responsable de la tuerie de Fort Hood.

Rahami serait ainsi le plus récent d'une longue liste de terroristes ayant été inspirés par Al-Awlaki, y compris Rizwan Farook, responsable de la tuerie de San Bernardino, Omar Mateen, auteur du massacre d'Orlando et les frères Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev, qui ont fait exploser deux bombes artisanales près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston en 2013.

Fait remarquable, Rahami avait été dénoncé au FBI en 2014 par son père. Celui l'avait qualifié de «terroriste» après qu'il eut tenté de poignarder son frère. Selon le Times, le FBI a mené une enquête sur Rahami qui a pris fin après plusieurs semaines.

Les enquêteurs tentent aujourd'hui de déterminer si Rahami a obtenu de l'aide pour construire ses bombes, dont au moins six n'ont pas explosé, et si des personnes étaient au courant de ses projets d'attentats.

Ils s'intéressent en particulier à ses voyages au Pakistan, le pays d'origine de sa femme, qui se trouvait à l'extérieur des États-Unis au moment des attentats de New York et du New Jersey (elle est présentement détenue dans les États arabes unis).

À noter que le père de Rahami a confié qu'il avait dénoncé son fils son le coup de la colère. Il a rétracté par la suite son accusation.