Avant même qu'on sache qu'il ne mangerait pas seul avec une personne de l'autre sexe, y compris dans un contexte professionnel, on pouvait dire sans se tromper que Mike Pence n'était pas le favori des femmes progressistes aux États-Unis. Ce texte sur le sexisme religieux incarné par les chrétiens fondamentalistes comme le vice-président fait suite à la controverse que j'ai évoquée hier dans ce billet.

Mais Pence a tourné le fer dans la plaie quelques heures après la publication de ce billet, Il a brisé une égalité au Sénat qui a permis l'adoption d'un projet de loi destiné à permettre aux États de retenir les fonds fédéraux alloués aux cliniques médicales comme celles de Planned Parenthood qui offrent l'interruption des grossesses parmi leurs services.

Planned Parenthood, rappelons-le, offre des services médicaux allant des soins prénataux au dépistage de cancers en passant par l'avortement dans certaines cliniques.

Pence a pu faire la différence après que deux sénatrices républicaines, Susan Collins du Maine et Lisa Murkowski d'Alaska, eurent refusé d'appuyer le projet de loi. Il venait de participer à la Maison-Blanche à une activité sur «l'autonomisation des femmes».

Le texte, déjà adopté par la Chambre des représentants, deviendra loi après sa promulgation par Donald Trump.

C'est quand même bien d'être un homme. On peut priver des femmes d'un avantage - celui de pouvoir manger seule avec un homme de pouvoir -, et les empêcher de se faire avorter si jamais elles ont une grossesse non désirée.

De toute façon, les choses importantes ne se discutent-elles pas entre hommes pendant que les femmes s'occupent des petits à la maison?