Donald Trump fils a admis hier avoir communiqué avec WikiLeaks avant et après l'élection présidentielle. Au moment de ces échanges, le site de Julian Assange était décrit par les services de renseignement américains comme le moyen par lequel le gouvernement russe diffusait les courriels du camp démocrate piratés par ses agents.

Junior prétend aujourd'hui que ses échanges avec WikiLeaks ne relevaient pas d'une collusion quelconque entre le site et l'équipe de campagne de son père. Pour le croire, il faut accepter qu'une coïncidence peu banale s'est produite le 12 octobre 2016.

Ce jour-là, WikiLeaks a envoyé à Trump fils un message lui demandant d'intervenir auprès de son père pour qu'il publie un lien sur son compte Twitter menant à un site contenant une nouvelle fournée des courriels piratés de John Podesta, président de la campagne d'Hillary Clinton.

Quinze minutes plus tard, Donald Trump père publiait le lien accompagné du message suivant : «Très peu d'échos dans les médias malhonnêtes de l'information incroyable fournie par WikiLeaks! Tellement malhonnêtes! Système truqué!»

Collusion ou coïncidence? À noter que Trump fils a informé Steve Bannon, Kellyanne Conway et Jared Kushner de ses contacts avec WikiLeaks, selon la journaliste de l'hebdomadaire Atlantic Julia Ioffe, qui a révélé cette histoire hier.

L'épisode est évidemment à ajouter à celui de juin 2016 où Trump fils a participé avec Paul Manafort et Jared Kushner à une rencontre avec une avocate russe décrite comme étant proche du Kremlin et en possession d'informations compromettantes concernant Hillary Clinton.

Cette rencontre fait partie des contacts entre des membres du camp Trump et des représentants russes qui ont fait mentir Jeff Sessions. Le ministre de la Justice a dû nier à nouveau aujourd'hui avoir menti devant le Congrès lorsqu'il a dit en octobre dernier qu'il n'était pas au courant de communications entre l'équipe du candidat républicain et les Russes.

Il a dû admettre qu'il avait bel et bien participé en mars 2016 à une rencontre avec George Papadopoulos, ancien conseiller de campagne de Donald Trump, qui lui avait fait part de ses contacts pouvant mener à une rencontre entre le candidat républicain à la Maison-Blanche et le président russe Vladimir Poutine.

Sessions a tenté de convaincre les membres de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants qu'il avait oublié ce détail.