Vers la fin de son séjour à la Maison-Blanche, Barack Obama a voulu cimenter son héritage en matière de protection de l'environnement en interdisant tout nouveau forage offshore dans les régions côtières de l'Atlantique, du Pacifique et de l'Arctique. Un an après son départ, son successeur rejette cette politique, ayant annoncé hier son intention d'ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des États-Unis à l'exploitation du pétrole et du gaz offshore.

La nouvelle a fait moins de bruit aux États-Unis que le livre de Michael Wolff sur les dysfonctionnements de la Maison-Blanche et les capacités mentales prétendument réduites de Donald Trump. Or, qu'il ait ou non «perdu la raison» (comme le prétend Steve Bannon), le président semble encore capable de miner l'héritage environnemental de son prédécesseur et de satisfaire les demandes de l'industrie du pétrole et du gaz.

Les environnementalistes ne sont cependant pas les seuls à s'opposer au projet du président. Tout républicain soit-il, le gouverneur de Floride Rick Scott a promis hier d'empêcher tout nouveau forage au large de son État, qui a essuyé les séquelles de l'explosion de la plateforme pétrolière Deep Horizon en 2010. Les gouverneurs de plusieurs autres États (New Jersey, Delaware, Maryland, Virginiew, Caroline-du Nord, Caroline-du-Sud, Oregon, Californie et Washington) ont également exprimé par le passé leur opposition aux forages offshore.

Le secrétaire de l'Intérieur Ryan Zinke a défendu le projet du président en affirmant que l'interdiction d'Obama avait privé les États-Unis de plusieurs milliards de dollars qui auraient été générés par la vente de permis de forage.