«Mission accomplie», a écrit Donald Trump sur son fil Twitter au lendemain des frappes en Syrie menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni en représailles à une attaque chimique présumée, imputée au régime de Bachar al-Assad, le 7 avril sur la ville de Douma.

Les raids ont visé des centres de recherche et des sites militaires liés au programme d'armement chimique du régime, près de Damas et dans le centre du pays. Au total, trois cibles ont été touchées.

La Russie, qui avait été prévenue à l'avance des frappes, les a dénoncées tout en les minimisant. Le régime de Damas s'est pour sa part montrée déterminé et soulagé au lendemain de ces raids limités.

Hier soir, Randa Slim, analyste à la Middle East Institute, a exprimé sur Twitter une opinion partagée par plusieurs de ses collègues : «Si c'est tout, Assad devrait être soulagé.»

Donald Trump n'est pas le premier président à utiliser l'expression «Mission accomplie» dans un contexte militaire. Le dernier à le faire, George W. Bush, s'en est repenti après avoir prononcé un discours, le 1er mai 2003, sur le porte-avions USS Abraham Lincoln décoré d'une bannière portant ce message prématuré et trompeur concernant l'intervention américaine en Irak.

Ces deuxièmes frappes occidentales en un an ne sont pas sans risques, comme le souligne le New York Times dans cette analyse. Elles pourraient entraîner les États-Unis dans un conflit impliquant deux pays - la Russie et l'Iran - qui ont lourdement investi pour maintenir Bachar al-Assad au pouvoir.