La Bulgare Irina Bokova, élue mardi première femme à diriger l'Unesco, est une ancienne communiste, diplomate de carrière, devenue une militante convaincue de la cause européenne, ambassadrice de la Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l'Unesco depuis 2005.

Âgée de 57 ans, cette femme dynamique, l'une des personnalités les plus populaires du Parti socialiste (ex-communiste), aujourd'hui dans l'opposition, a appartenu à la jeunesse dorée aux temps de la dictature communiste: comme il se devait à l'époque, elle a ainsi fait ses études supérieures à Moscou, à l'Institut d'État des relations internationales. Elle a ensuite parfait son parcours universitaire, avant et après la chute du régime en 1989, avec des spécialisations aux États-Unis, notamment à la prestigieuse Université de Harvard.

Irina Bokova a été premier vice-ministre des Affaires étrangères et coordinateur principal des relations de la Bulgarie avec l'Union européenne (UE) de 1995 à 1997 avant de devenir brièvement chef de la diplomatie bulgare de novembre 1996 à février 1997.

Membre du Conseil exécutif de l'Unesco depuis 2007, elle est également vice-présidente du groupe francophone des ambassadeurs auprès de cette institution de l'Organisation des Nations Unies (ONU), chargée de l'éducation, de la science, de la culture et du patrimoine.

Parlant couramment anglais, espagnol, français et russe, elle est mariée et mère de deux enfants.