Plus de 87% des Macédoniens sont favorables à l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, selon une étude réalisée par les services du secrétariat macédonien à l'Intégration et publiée jeudi à Skopje.

Selon le vice-premier ministre Ivica Bocevski, seuls 4,5% de ses compatriotes sont opposés à une intégration de cette ancienne république yougoslave au sein de l'Union.

«Pour 64% des personnes interrogées, l'entrée dans l'UE est la question la plus importante», a ajouté M. Bocevski, chargé de suivre le dossier de l'intégration.

Pour près de la moitié des 1200 personnes consultées, l'entrée dans l'UE «apportera une meilleure qualité de vie» dans un pays où le salaire moyen est d'environ 400 euros (618 dollars), a-t-il dit aux journalistes.

Bruxelles n'a pas encore fixé la date des négociations d'adhésion avec Skopje, dont la candidature a été officiellement acceptée par l'UE en 2005, quatre ans après avoir évité de peu une guerre civile avec son importante minorité albanaise.

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, avait déclaré en mars que la Macédoine pourrait commencer ses négociations d'adhésion avant la fin de l'année.

Il avait cependant précisé que l'UE attendait de la Macédoine des progrès dans huit secteurs, notamment une réforme de la police et du système judiciaire et un renforcement de la lutte contre la corruption.

Mais la pierre d'achoppement de ces négociations reste le différend qui oppose depuis 15 ans Skopje et Athènes sur l'utilisation du mot «Macédoine» que revendiquent les deux parties.

Le différend avait incité la Grèce à mettre son veto à l'entrée de la Macédoine dans l'OTAN lors du dernier sommet de l'Alliance en avril à Bucarest.

Après le démembrement de la Yougoslavie, la Macédoine a été reconnue par les Nations unies en 1993 sous le nom d'«Ancienne république yougoslave de Macédoine» (FYROM selon l'acronyme anglais).