Bagdad espère toujours parvenir à un accord avec Washington d'ici fin juillet sur la présence des soldats américains en Irak, a assuré dimanche un conseiller du gouvernement irakien, démentant des informations de presse faisant état de l'échec des négociations.

«Nous faisons tout notre possible pour respecter cette échéance (de fin juillet, ndlr) et je crois qu'il y a encore de l'espoir», a déclaré sur CNN Mouaffak al-Roubaïe, conseiller pour la sécurité nationale du gouvernement irakien.

«Nous faisons de bons progrès», même s'il existe «des questions difficiles», comme «la question de la souveraineté» irakienne, a-t-il ajouté.

Il démentait ainsi des informations du Washington Post selon lesquelles Bagdad et Washington auraient renoncé à trouver un accord sur le maintien prolongé des troupes américaines en Irak avant la fin de la présidence de George W. Bush, et négocieraient à la place un accord «intérimaire» autorisant l'armée américaine à mener des opérations après l'expiration du mandat de l'ONU le 31 décembre 2008.

Interrogé sur l'exigence irakienne d'obtenir un calendrier de retrait des troupes étrangères dans le cadre des négociations, M. al-Roubaïe a affirmé que les négociateurs travaillaient sur la notion «d'horizon temporel» et non pas sur une «date précise».

«Nous développons avec le gouvernement américain un horizon temporel. Nous ne parlons pas d'une date précise au jour ou au mois près», a-t-il indiqué.

M. al-Roubaïe avait pourtant déclaré le 8 juillet que «nous n'accepterons aucun mémorandum d'accord s'il ne précise pas de date spécifique pour un retrait complet des troupes étrangères d'Irak».

Selon le Post, le document en discussion avec Bagdad inclurait un «horizon temporel» avec des objectifs précis de retrait des troupes américaines de Bagdad et d'autres villes, ainsi que de lieux comme l'ancien palais de Saddam Hussein, qui abrite aujourd'hui l'ambassade américaine.