Carla Bruni est partout. Comme son mari, Nicolas Sarkozy. Dans le numéro de septembre du magazine Vanity Fair, où elle pose en première page, la première dame de France n'hésite pas à se comparer à Jackie Kennedy.

«Elle était si jeune et moderne, explique-t-elle en parlant de la femme de John Kennedy. Et bien sûr, inconsciemment, j'aurais tendance à m'imaginer davantage en Jackie Kennedy que, par exemple, en Mme de Gaulle (Yvonne), qui ressemble beaucoup plus à la femme française classique derrière son époux.»

Carla Bruni n'a rien de la femme française classique. Les journalistes et les écrivains français s'en régalent. Même les chefs d'État tombent sous le charme.

Lors de sa visite en France en juin, George W. Bush a dit à Sarkozy, au beau milieu d'une conférence de presse: «C'était un grand plaisir d'avoir pu rencontrer votre femme. Elle est vraiment vive, compétente, et je peux comprendre pourquoi vous l'avez épousée.»

Mme Bruni a rendu cette gentillesse du président américain en déclarant la semaine dernière à un journaliste de Paris Match: «J'ai parlé d'Albert Camus avec George Bush. L'étranger est son livre préféré. J'aurais dû lui faire écouter la chanson des Cure, Killing an Arab, inspirée de ce roman.»

La femme du premier ministre britannique Gordon Brown, Sarah, a reconnu de son côté dans une interview accordée au Times, lundi dernier, qu'elle n'avait «aucune chance» contre la première dame de France.

Depuis le premier cliché du couple Bruni-Sarkozy, photographiés ensemble à Eurodisney en décembre 2007, l'intérêt des médias envers eux ne tarit pas. Pendant la première année de la présidence de Sarkozy, 76 livres ont été publiés sur lui, sur son ex-femme, Cécilia, et sur Carla Bruni.

Chaque fois qu'un journal met la célèbre chanteuse en une, les ventes grimpent, particulièrement quand on compare Carla et Cécilia. L'importance qui lui est accordée est telle que les journalistes français ont tenu un sommet, en mai, pour discuter de la couverture du couple Bruni-Sarkozy.

Carla Bruni, qui a déjà fréquenté Mick Jagger et Eric Clapton (pour ne nommer que ceux-ci), semble y trouver son compte. «Quand on est en relation avec la presse, peu importe le travail qu'on fait, il n'y a qu'une solution, a-t-elle dit au Vanity Fair. Si on s'expose, ça veut dire qu'il y a quelque chose en soi qui veut être là.»

Avec le Vanity Fair