Deux hommes condamnés pour meurtre ont été exécutés jeudi soir en Virginie et au Texas par injection mortelle, trois mois après que la Cour suprême a déclaré cette méthode conforme à la Constitution, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires des deux États.

Kent Jermaine Jackson, 27 ans, accusé du meurtre d'une femme et condamné à mort en 2002, a été déclaré mort à 21H18 ont indiqué des fonctionnaires de la prison de Virginie.

Il était accusé du meurtre d'une femme de 79 ans retrouvée morte en avril 2000, après avoir subi de multiples violences. L'analyse ADN d'un mégot avait mené la police vers un témoin qui a désigné Jackson et son colocataire, qui occupaient un appartement voisin.

Arrêté en août 2001, Jackson avait avoué le meurtre avant de se rétracter à son procès, assurant avoir formulés ces aveux sous la contrainte.

Il est le 101e condamné à mort exécuté en Virginie (Est) depuis que la peine de mort a été rétablie aux États-Unis en 1976.

Carlton Akee Turner, 29 ans, condamné à mort pour le meurtre de ses parents adoptifs en 1998, a été exécuté à 18H16 locales. Il avait été déclaré coupable en 1999 par un jury entièrement blanc, alors qu'il est métis.

Lors de son procès il avait affirmé avoir tiré sur son père en état de légitime défense mais n'avait fourni aucune explication sur la raison pour laquelle il avait tiré sur sa mère.

La Virginie est le deuxième État américain en nombre d'exécutions depuis 30 ans, loin derrière le Texas avec 407 exécutions en 30 ans. Si l'on tient compte de la population de l'État, l'Oklahoma (sud) arrive en tête, avec 24 exécutions pour un million d'habitants, contre 17 au Texas et 13 en Virginie.

L'injection mortelle est une méthode controversée, utilisée dans la quasi-totalité des exécutions. Ces deux exécutions sont les 11e et 12e depuis que la Cour suprême des États-Unis a validé cette méthode en avril.