Le premier président de la République du Népal, Ram Baran Yadav, a prêté serment mercredi, mais le pays reste plongé dans une crise politique, les maoïstes, majoritaires au parlement, refusant de former un gouvernement sous son autorité.

Soutenu par le Parti du Congrès du Népal (centriste), Ram Baran Yadav avait recueilli lundi 308 des 590 voix des élus de l'Assemblée constituante, devançant le candidat soutenu par les maoïstes, qui disposent du plus grand nombre de sièges à l'Assemblée mais pas de la majorité absolue.

«Je jure, au nom de Dieu, de rester fidèle à la nation et à son peuple afin de remplir mon devoir avec la plus grande honnêteté et de protéger la souveraineté et la liberté de la nation», a déclaré M. Yadav, avant de faire prêter le même serment au vice-président Parmananda Jha.

L'élection d'un président était considérée comme une étape cruciale pour sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il se trouve depuis que l'Assemblée, qui doit rédiger une nouvelle Constitution, a renversé le 28 mai le roi Gyanendra et aboli la monarchie.

Mais les maoïstes ont décidé dans ces conditions de ne pas former le premier gouvernement de la République du Népal, arguant du fait qu'il ne disposerait pas d'une marge de manoeuvre suffisante pour mener à bien leurs réformes.

Ram Baran Yadav, 61 ans, est arrivé à l'assemblée dans une jaguar autrefois utilisée par l'ex-roi lors de ses obligations officielles.

Le nouveau président, médecin et ancien ministre de la Santé, aura un rôle essentiellement honorifique, reprenant certaines des anciennes prérogatives royales.

Il a déclaré qu'à son poste, il tenterait d'unir le Népal et de régler les différends entre les communautés ethniques du pays.

Dans un message de félicitations adressé plus tôt dans la semaine au nouveau président, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé tous les partis «à coopérer pour former un nouveau gouvernement qui permettra de faire avancer le processus de paix au Népal».