La campagne «Urgence climatique, chauffe qui peut», cible essentiellement le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président de la République Nicolas Sarkozy et la Fédération française des sociétés d'assurance, expliquent les ONG dans leur communiqué.

La campagne «Urgence climatique, chauffe qui peut», cible essentiellement le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président de la République Nicolas Sarkozy et la Fédération française des sociétés d'assurance, expliquent les ONG dans leur communiqué.

Le collectif, notamment constitué par Greenpeace, le Réseau Action Climat (RAC), la fédération France Nature Environnement (FNE) et Agir pour l'environnement, rappelle que les émissions de CO2 (le principal des gaz à effet de serre) ont progressé de 26% depuis 1990 en Europe.

Or le transport routier représente à lui seul un cinquième de cette pollution, dont 12% imputables aux véhicules particuliers, selon la Commission.

La Commission européenne a proposé aux constructeurs de réduire les émissions moyennes des voitures neuves à 120 grammes de CO2 par kilomètre d'ici à 2012, soit une diminution de 25% par rapport aux niveaux actuels.

Mais l'association des constructeurs européens - notamment les Allemands dont les voitures, lourdes, comptent parmi les plus émettrices - demande que ce seuil soit porté à 130 g et la date butoir repoussée à 2015.

Les ONG, qui sont pour «des mesures communautaires plus contraignantes», estiment également que réduire la vitesse maximale autorisée sur autoroute de 130 à 120 km/h permettrait d'économiser chaque année 2 tonnes de CO2.

Elles appellent le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo à «faire preuve d'ambition» face aux intentions «climaticides» de certains constructeurs.