Ça raconte Sarah décrit une passion amoureuse entre deux femmes - une enseignante au lycée et une musicienne - dont c'est la première relation homosexuelle.

Elles éprouvent une ferveur dévorante l'une pour l'autre, ferveur qui bouleverse leur vie et les rend quasi dysfonctionnelles, comme toutes les passions amoureuses.

L'auteure, dont c'est le premier roman, décrit avec émotion cette relation à la fois brûlante et dévastatrice qui, comme un incendie, débute avec le crépitement d'une allumette, s'enflamme, brûle tout sur son passage pour ne laisser que des cendres grises et froides à la fin.

L'écriture de Pauline Delabroy-Allard est fiévreuse, insistante, lyrique. Ce roman n'est pas parfait - on se noie parfois dans le trop-plein de mots et d'émotions - mais c'est un très beau texte illuminé par le personnage incandescent de Sarah, une femme plus grande que nature.

Ça raconte Sarah figurait dans la première sélection du Goncourt, une belle récompense pour un premier roman qui pourrait être le voisin, dans une librairie, de Tous les hommes désirent naturellement savoir de Nina Bouraoui.

* * * 1/2

Ça raconte Sarah. Pauline Delabroy-Allard. Les éditions de Minuit.