Avec ce premier roman, Eliza Granville signe une oeuvre étrange, sombre, magnifiquement écrite mais plombée de longueurs agaçantes.

On y suit deux récits parallèles reliés par les rêves de leurs personnages, où les contes de fées jouent le rôle de symboles et de bouées de sauvetage.

Dans le premier récit, une orpheline rebelle est à la merci des nazis dans un camp et survit en s'accrochant à un monde imaginaire.

Dans la seconde, Josef Breuer - médecin viennois contemporain de Freud - prend en charge une jeune fille mystérieuse retrouvée nue, crâne rasé, sans identité. Elle prétend être une machine venue tuer un monstre.

Ici, l'auteure a élaboré son récit fantaisiste en s'inspirant vaguement d'un fait réel: le vrai Josef Breuer avait en effet soigné une patiente surnommée Anna O., cas célèbre dans l'histoire de la psychanalyse. Cette partie se conclut malheureusement en queue de poisson.

Un roman brillant, original, mais qui déçoit un peu en ne menant pas à terme les excellentes idées qui le portent.

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Gretel and the Dark. Eliza Granville. Mirobole Éditions. 440 pages.