Coups de coeur et coups de gueule d'écrivains d'ici et d'ailleurs.

COMMENT CHOISISSEZ-VOUS UN LIVRE ?

« Il y a des auteures dont je lis tout, systématiquement (Christine Angot, par exemple). Et puis, il y a des questions qui me taraudent... et autour desquelles je lis. J'aime lire ce qu'il y a de plus récent sur un problème qui me hante, me trouble. Je lis les journaux d'ici et d'ailleurs. Par exemple, je lis les lettres d'opinion du New York Times où, souvent, on trouve des textes d'auteurs et d'auteures qui publient des livres au même moment, et dont le travail rejoint des sujets d'actualité. Et puis, le plus important : je me fais conseiller par les libraires avec qui je discute. »

UN LIVRE D'AUTEUR ÉTRANGER À DÉCOUVRIR ?

« La robe blanche, de Nathalie Léger. »

QUELS SONT LES TROIS LIVRES QUE VOUS SAUVERIEZ D'UN INCENDIE À LA MAISON ?

« Honnêtement, je ne sais pas. Je ne sais pas si je sauverais des livres d'un incendie. Je ne suis pas fétichiste des livres. Les livres vivent dans ma tête, je les relis rarement (sauf pour les enseigner ou les analyser). Mais peut-être que j'attraperais ceux que je suis en train de lire et qui m'accompagnent en ce moment : Ça raconte Sarah, de Pauline Delabroy-Allard, Good Stock Strange Blood, de la poète noire américaine Dawn Lundy Martin, et Défense du secret, un essai d'Anne Dufourmantelle. » 

LE LIVRE QUE VOUS REGRETTEZ D'AVOIR LU ?

« Je ne suis pas du genre à regretter les choses. Encore moins, sans doute, une lecture. Mais si je devais en regretter une, je crois que ce serait Lolita de Nabokov. J'aurais préféré ne pas lui accorder autant de temps... J'aurais préféré lire autre chose, à l'âge où je l'ai lu (vers la fin de l'adolescence), que cette histoire qui a participé à former mon imaginaire. J'aurais préféré être habitée par d'autres images que celles-là à ce moment-là. »

Image fournie par l'éditeur

La robe blanche, de Nathalie Léger

Image fournie par l'éditeur

Lolita de Nabokov