Figure marquante de la littérature francophone québécoise, l'écrivain et dramaturge québécois Michel Tremblay a reçu jeudi le prestigieux prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre.

Considéré comme «le père du théâtre québécois», Michel Tremblay, 75 ans, est également conteur, adaptateur, traducteur, scénariste, parolier, librettiste et metteur en scène.

Adepte du «mentir-vrai», Michel Tremblay, pour qui «la vie est trop plate pour qu'on la décrive telle quelle», a toujours accordé un rôle majeur à l'imaginaire dans son oeuvre. Il a imposé dans ses pièces l'usage de la langue parlée de Montréal, le joual, parfois considéré, à tort, comme du mauvais français.

Auteur prolifique, il a signé 26 pièces de théâtre, traduites en plus de 26 langues, 3 comédies musicales, 11 romans, un recueil de contes, 3 recueils de nouvelles, 7 scénarios de films, 17 traductions et adaptations et un livret d'opéra.

Lauréat de plus d'une trentaine de prix littéraires, Michel Tremblay a constitué la principale inspiration de plusieurs écrivains et dramaturges québécois.

Créé en 1951, le prix littéraire Prince Pierre de Monaco honore chaque année un écrivain d'expression française pour l'ensemble de son oeuvre. Il est doté de 15 000 euros (22 000 $).

Le prix de la découverte qui récompense un jeune écrivain francophone pour son premier ouvrage de fiction a été attribué à la romancière Blandine Rinkel, 26 ans, pour son livre L'abandon des prétentions (Fayard).

Ce prix est doté d'une bourse de 12 000 euros (17 600 $).

Le coup de coeur des lycéens, décerné par des lycéens de la principauté de Monaco, a été remis à Gilles Marchand pour Une bouche sans personne (Forges de Vulcain).

Ce dernier prix est doté de 6000 euros (8800 $).

L'an dernier, le prix littéraire Prince Pierre de Monaco avait été attribué au poète franco-syrien Adonis.