L'avis de la protection de la loi contre la faillite est finalement tombé hier. Créée il y a 35 ans, La courte échelle est l'une des maisons d'édition les plus connues en littérature jeunesse et possède un catalogue de plus de 700 titres. Selon la Banque de titres de langue française, 231 auteurs et illustrateurs y ont publié, des noms allant de Chrystine Brouillet à Annie Groovie en passant par Élise Gravel et Marianne Dubuc.

Dans une entrevue publiée mercredi dans Le Devoir, la directrice de la maison, Hélène Derome, avait affirmé qu'elle avait mis à pied tout le personnel et suspendu temporairement les activités de la maison d'édition depuis le 23 septembre afin «de prendre le temps de trouver une façon de restructurer l'entreprise, afin de pouvoir poursuivre les activités».

L'avis de faillite est finalement tombé hier. À l'Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), on suivait de près la situation de La courte échelle depuis plusieurs mois. De nombreux auteurs et illustrateurs se plaignaient de ne pas avoir été payés.

«En 2013, nous calculons que 130 auteurs et illustrateurs n'avaient pas été payés pour leur travail, explique Élise Bergeron, adjointe à la direction général de l'UNEQ.

Une réunion était déjà prévue le mercredi 15 octobre par l'UNEQ avec les auteurs inquiets. Elle aura toujours lieu, mais cette fois, un représentant du syndic Raymond Chabot y sera.

«Nous allons essayer de travailler pour que le règlement soit fait à l'avantage des auteurs. Mais il ne faut pas oublier qu'il y a autant de cas de figures que d'auteurs, et qu'ils ne seront pas les seuls débiteurs», explique Mme Bergeron, qui souligne aussi qu'il y a encore beaucoup d'incertitude autour de la situation. «Est-ce qu'il y aura un rachat? Une liquidation? On ne sait pas encore.»