La 12ème édition de la Foire littéraire internationale de Paraty (Flip), l'une des plus célèbres villes coloniales du Brésil, s'ouvre mercredi sur le thème du journalisme, gagne pain de plusieurs écrivains.

Cette manifestation littéraire organisée à 250 km de Rio de Janeiro, rend ainsi un hommage particulier à l'écrivain, caricaturiste, dramaturge mais avant tout journaliste brésilien, Millôr Fernandes, décédé en mars 2012, à l'âge de 87 ans.

La position critique et combative - sous la dictature (1964-1985)- de Millôr Fernandes orientera les débats prévus sur «l'avenir du journalisme» avec notamment les Américains David Carr, chroniqueur du New York Times, et Glenn Greenwald qui a publié les documents de l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden sur l'espionnage américain dans plusieurs pays.

L'une des tables rondes prévues réunira l'écrivain et journaliste français, chroniqueur du journal Libération, Mathieu Lindon et l'écrivain Brésilien Silviano Santiago. Lindon est l'auteur notamment de Ce qu'aimer veut dire (2011) où il relate, plus de vingt ans après la mort de Michel Foucault et dix ans après la mort de son père, sa relation privilégiée avec le philosophe.

Silviano Santiago vient de publier en juin un nouveau roman Mil rosas roubadas qui célèbre son amitié avec le critique et producteur musical Ezequiel Neves (1935-2010).

En marge de la Foire littéraire où sont attendus quelque 15 000 visiteurs, se tiendront de nombreux événements dont celui organisé par la Ligue Brésilienne des Editeurs (Libre), plus grand réseau d'éditeurs indépendants du monde. Créée en 2002, elle réunit aujourd'hui 120 maisons d'édition de tout le Brésil et aura un espace au centre historique de Paraty consacré à la pluralité éditoriale et à la plateforme digitale.

«Avec cet espace, la Libre, les éditeurs indépendants et la bibliothèque digitale Nuvem veulent parler directement avec le public, promouvoir la diversité du livre et des maisons d'édition et discuter des idées et des politiques pour le marché éditorial brésilien», explique Haroldo Ceravolo, président de la Libre dans un communiqué.